Veuillez suivre la coquille XVI
- Carlito Thormann
- 6. Apr. 2022
- 3 Min. Lesezeit
Aktualisiert: 3. Jan. 2023
19.10.2021
Vers neuf heures je suis descendu de ma chambre. Juste à côté de la réception se trouvait une table, sur laquelle était dressé un petit déjeuner. Caché derrière un petit mur, il y avait une toute petite cuisine, dans laquelle mon hôte était en train de me préparer du café. Je me suis assis, prêt à attaquer le petit déjeuner et la nouvelle journée qui m'attendait. C’était très agréable, j’avais l’impression d’être chez quelqu’un à la maison, qui se donne énormément de peine pour que je sois le plus à l’aise possible.
Après ce début de journée réussi, je me suis mis en route. Mon objectif du jour était d’atteindre l’auberge Tu Casa, qui se trouvait à Vega de Ribadesella, un petit endroit au bord de la mer. Le Tu Casa était une petite auberge privée, qui appartenait à une Suisse, menée par deux jeunes.
Le chemin jusqu’à Ribadesella, la ville avant Vega de Ribadesella, était plutôt calme. J’ai passé le matin sur des petits chemins qui longeaient des grands arbres, accompagné par les rayons du soleil. Ce matin-là, je n’ai croisé personne, par contre je suis tombé sur une petite bibliothèque, au beau milieu d’une forêt. C’était dans une petite maisonnette en pierre, sur laquelle poussait du lierre. Les gens du coin vennaient y mettre les livres qu’ils ne voulaient plus et chercher de la lecture. Malheureusement je n’en ai pas trouvée pour moi, mais cela ne m’a pas empêché de passer un petit moment entre les livres.
Je suis arrivé à Ribadesella en début d’après-midi. J’ai profité d’être dans une ville pour remplir mes réserves d’eau et de nourriture, avant d’aller me poser sur un banc au bord de la plage. Profitant du repos, j’ai pris le temps de manger quelque chose, avant de repartir.
Il me restait à peu près une heure de route pour l’auberge. Je traversais des champs, le Camino empruntait surtout des petits chemins de campagne. Vers trois heures, une demi-heure avant l’ouverture de l’auberge, j’entrai dans le tout petit village de Vega de Ribadesella. Je suis passé devant l’auberge, m’aventurant un peu plus loin dans le village. Sur un petit bout d’herbe, couché confortablement, j’ai tué le temps jusqu’à l’ouverture en écoutant mon livre audio.
Au Tu Casa, une jeune valaisanne m’acceuillit chaleureusement en français. Elle tamponna mon passeport de pèlerin, avant de me montrer l’auberge. Cette dernière était en fait une maison privée, dans laquelle on avait installé plusieurs lits, tous dans le grand salon. Cela ressemblait que très peu aux autres auberges que j’ai pu visiter au cours de mon voyage. C’était des grands lits doubles, huit en tout, avec de vrais duvets et des immenses oreillers. Il va donc de soi, que j’ai fait une longue sieste après ma douche.
Plus tard, pendant que je lisais sur la petite terrasse, le deuxième jeune qui s’occupait d’entretenir le Tu Casa, revint de la plage, accompagné d’un visage familier. Il s’agissait de Javier, qu’il avait rencontré à la plage et qui avait décidé spontanément de passer la nuit au Tu Casa.
Le soir nous avons mangé les quatres dans la petite salle à manger. La valaisanne nous avait préparé un bon repas. On discutait comme on pouvait, tantôt en espagnol, tantôt en anglais. Javier m’a raconté qu’il avait dormi dans une chambre double avec José la nuit précédente, mais qu’ils s’étaient séparés à la plage de Vega de Ribadesella, José préeferant continuer à avancer. J’appris plus tard qu’il allait prendre l’avion à Santiago un jour avant moi. Après un peu trop de vin, je suis allé me coucher. Je me suis rarement autant réjouis de retrouver un lit d’auberge que ce soir-là.
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