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Veuillez suivre la coquile VII

  • Autorenbild: Carlito Thormann
    Carlito Thormann
  • 23. Jan. 2022
  • 3 Min. Lesezeit

Aktualisiert: 3. Jan. 2023



10.10.2021


Je me suis levé tôt, pour avoir le temps de me faire un jus d’orange frais avec les fruits achetés la veille. Mon sac était déjà prêt pour le départ, la capsule rangée. J’avais prévu de marcher jusqu'à Portugalete. Il y avait deux options, soit le chemin officiel à travers des collines, soit le chemin alternatif le long du fleuve Nervión, qui était six kilomètres moins long. J’ai choisi de prendre la deuxième option, pour ne pas gâcher tout le repos que j’avais offert à mes pieds.


Je me suis dirigé en direction du Guggenheim, le fleuve se trouvant juste en dessus. Tout le matin je traverse une zone industrielle après l’autre. Marcher n'était pas un grand souci ce jour-là. Non, le vrai problème était la faim. J’avais pas vraiment rempli mes réserves, principalement constituées de chocolat Milka, Babybels et de pain, avant de quitter Bilbao. Je scrutais chaque bâtiment, pour voir s' il y avait un magasin ouvert, mais je passais seulement à côté d’usines et des bâtiments abandonnés.


Vers midi j’arrive déjà à Portugalete, petite ville partagée en deux par le Nervión, la majeure partie se trouvant sur la rive gauche, bâtie en pente. Je n'en croyais pas mes yeux quand j’ai vu comment on passe d’une rive à l’autre. Une plateforme, accrochée au-dessus du fleuve, faisait des aller-retours, transportant des piétons, cyclistes et des voitures. J’ai pris un billet à 45 cents et suis monté à bord du Puente Colgan.


Arrivé de l’autre côté, je suis d'abord resté coincé dans un marché aux puces. Des tables remplies de livres, CDs et bijoux étaient installées sur la place publique. Puis je suis pris dans un flux de personnes en direction de la mairie. Je me suis retrouvé à écouter le concert de la fanfare du coin. La pensée que c’était quand même un sacré comité d'accueil pour un petit pèlerin comme moi me fit sourire.


Après avoir récupéré mon tampon dans l’office du tourisme, je me suis mis à la recherche de l'auberge Bide-Ona, dans laquelle j’avais réservé un lit avant de prendre l’avion. Comme je l’ai expliqué, la grande partie de Portugalete est construite en pente. Cela ne m’a pas empêché de trouver surprenant que la rue principale était équipée de tapis roulant. Bon, j’allais pas me plaindre d’avoir une montée de moins à faire.


Au bout de plusieurs tapis roulants, j’ai fait un petit détour dans un petit magasin, pour remplir mes réserves et acheter de quoi faire un repas de midi à l’auberge. En arrivant à l’auberge peu après, je vois l’aubergiste devant la porte, engeulant quelqu’un au téléphone. Pas vraiment une bonne première impression. Mais bon, pas trop le choix. Une fois son appel terminé, il me fait rentrer et me montre mon lit pour la nuit. Je me suis installé et après avoir mangé, j’ai fait une siesta.


Juste après que je me sois levé, Jürgen the German est arrivé dans l’auberge. Il me raconte qu'il lui a fallu presque six heures pour arriver ici depuis Portugalete, en ayant pris, comme moi, la variante le long du fleuve. Il avait des douleurs dans le genou, qui l'avaient considérablement ralenti. On a discuté encore un moment, puis il est allé faire des exercices pour son genou.


Le soir je suis ressorti, pour aller chercher à manger. J’ai fini par aller chez Domino’s. Je ne dirais pas quelle pizza j’ai prise, car elle ne fait pas l’unanimité et je tiens à ma sécurité. A mon retour, un groupe de pèlerins à vélo venait d’arriver. Ils avaient, en soi, rien d’extraordinaire, s’il n’y avait pas eu leur manque de pudeur fort étonnant. En allant aux toilettes, je me suis rendu compte qu’ils attendaient leur tour pour aller se doucher, completement nu. Même en connaissant l’anatomie masculine, j’ai trouvé ça assez déroutant.


La vie commune avec toutes sortes d’individus n’était rien de nouveau pour moi, avec mes années passées dans la Jubla. Mais mon voyage m’a montré, encore et encore, qu’on a jamais fini d’apprendre.


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